Vendredi dernier, nous étions à la pataugeoire avec le parrain de mon fils. Il a été autorisé par la juge à venir toutes les 3 semaines pour visiter mon fils au foyer. Nous pouvons faire des sorties aussi à l’extérieur, mais pas plus d’1h.30. Autant dire pas grand-chose. Mon bébé va faire 2 ans en fin d’année… Je me demande s’il viendra un jour à la maison avec tout cela.
Je viens de faire une nouvelle demande pour que le parrain puisse venir toutes les deux semaines, ainsi que pour mon entourage. Ceci pour une durée de 3h.00 à chaque fois. J’attends la réponse.
Enfin, vendredi, c’était la deuxième fois que je voyais mon fils, libre, dans l’eau sans aucune surveillance. En fait, nous étions libres tous les deux. Enfin, un de ses rares moments que nous pouvions partager ensemble sans être en prison. Mon fils ne se rend pas compte de la situation dans laquelle il se trouve. Il est trop petit. Moi, je rêve de liberté pour lui. Mais, ce n’est juste qu’un rêve pour l’instant.
Nous sommes allés dans un parc ou l’on trouve une espèce de zoo avec des animaux (paon, poissons, tortues…) et, là tout proche, il y a une zone pleine d’herbe avec 2 pataugeoires nouvellement construites. Cet espace est proche de l’endroit où habite mon fils. Nous y sommes allés à ma demande. Le parrain a bien voulu nous y emmener. Il est toujours avec moi d’une grande gentillesse comme à son habitude. Cela me touche beaucoup d’autant plus, qu’il fait tout pour que mon bébé soit heureux. Il pense vraiment à son bien-être.
Mon fils a pataugé dans l’eau et, il gigotait des jambes. Il venait d’imiter un autre petit garçon qui était un peu plus grand que lui et qui trouvait juste à côté. C’était la première fois que je voyais mon fils entièrement dans l’eau à l’extérieur. Et ceci, presque à ses 2 ans… Il marche dans l’eau aussi, nous avons pris des photos. Il a l’air si heureux. Il a l’air si confiant pourtant, quand il regarde les autres enfants jouer à côté de lui.
Quand je repense aujourd’hui, à ce 13 août. Je suis à la fois triste et heureuse. Heureuse d’avoir pu vivre ce moment. Triste parce qu’il est possible que je ne puisse plus avoir l’occasion de revivre un tel événement. J’ai été séparée de mon fils à la naissance dès le premier jour. Tout ceci parce que j’ai fait confiance à un médecin. On m’a calomniée et ce cauchemar continue. Je suis Asperger et, on me le reproche.