La première fois à la psychomotricité. Enfin une activité pour mon fils.

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Mon fils grandit. Il est le petit garçon qui a le plus joli sourire du monde à mes yeux. Il sait maintenant marcher seul et devient indépendant. Mon bébé arrive parfaitement à se faire comprendre même s’il ne prononce encore que quelques syllabes. Il pointe du doigt tout ce qui l’intéresse, se montre très curieux  de ce qui l’entoure et, adore jouer au ballon. Je suis aller voir la psychomotricienne et, mon bébé n’était pas là. C’était mon premier rendez-vous dans le cabinet de cette personne. Je me suis battue longtemps pour que les intervenants puissent accepter d’amener mon petit garçon à ces séances que j’avais proposées.

Habituellement, les parents participent pendant la séance. La famille joue ensemble, fait des activités comme la peinture et, discute. Mon fils, lui, n’aura pas droit à cela. Je n’ai droit qu’à des visites dans le foyer où il habite pour l’instant et, à quelques moments de sorties surveillées. Nous n’avons pas la relation normale que tout enfant et parent méritent ensemble. Nous devrions être heureux à présent. Nous n’avons pas assez de temps pour tous les deux.

Ce qui se fait habituellement dans la plupart des familles de manière courante. Pour mon bébé et moi, ce sont des choses exceptionnelles.

Pour la première fois, j’ai eu le droit de parler et poser des questions à quelqu’un sur ce que fait mon fils sans avoir un intervenant à côté. Mais, je sais que tôt ou tard, les personnes qui s’occupent de mon fils voudrons des renseignements sur ce que j’ai dit. Mon bébé va bien physiquement, mais je reste très inquiète de notre situation, au sujet
des conséquences psychiques, relationnelles et, pour notre avenir commun.

Un enfant ce n’est pas seulement le mettre au monde, un enfant c’est aussi prendre soin de lui au quotidien. Mon bébé mérite une vie heureuse.
Il est toute ma vie.