Ma détresse

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De ce fait, je vous laisse imaginer le bouleversement et la terrible nouvelle que j’avais découvert petit à petit. J’avais découvert que le seul reproche que l’on me faisait était le fait que je sois ASPERGER. Actuellement, j’ai tous les jours peur pour mon fils.

On m’accorde des droits de visite… Jusqu’à maintenant, de toute ma vie, les seuls moments où j’avais entendu parler de « droits de visite », c’était uniquement à la télévision, dans les séries policières. Il faut savoir que lorsque je vois mon fils, j’ai l’impression de le visiter en prison.
J’ai été diagnostiquée asperger très tardivement et, ne l’ai découvert que sur le tas.

Ma vie a toujours été somme toute assez simple. Au niveau de mes études, j’ai eu une scolarité tout à fait normale et, ai fini l’école obligatoire à l’âge requis. Puis, j’ai enchainé avec l’Ecole de Culture Générale que j’ai que j’ai aussi fini avec succès. De plus, je possède également un CFC de Commerce et une Maturité Fédérale. Je n’avais donc aucune raison de me sentir aussi éloignée de la réalité et, d’avoir autant de difficultés après l’accouchement.

Je ressens une forte trahison. J’ai parfois peur des institutions maintenant. Le désespoir m’envahit. J’ai peur pour mon fils. Il y a trop peu de visites et de temps privilégiés avec mon enfant. Je n’arrive pas à créer un lien mère/fils. Mes entrailles me font mal. Chaque séparation est une douleur atroce. Je me sens seule et incomprise. Comment des être humains peuvent infliger cela à son prochain.
La question qui m’empêche de dormir: comment faire pour que mon fils sorte de cette prison?
Je dois être solide et toujours sympathique. Je ne dois jamais songer à mes bourreaux et tortionnaires.

Je meurs tous les jours. Mon fils me manque tout le temps.